- couinement
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1 ♦ Cri bref et aigu (de certains mammifères : lièvre, lapin...). « Les mots d'un seul homme sont pareils à des couinements de rats » (Le Clézio).2 ♦ (1859) Grincement aigu. Le couinement d'une porte.couinementn. m. Cri du lièvre, du lapin.⇒COUINEMENT, subst. masc.A.— Cri du lièvre et du lapin lorsqu'ils sont pris par un chien de chasse; p. ext. cri aigu d'autres animaux :• 1. Alors quand j'étais bien retentissant de cymbales, trompettes, bugles, guitares, tuyaux d'orgue, télégraphe sonore de forêt vierge et couinements de truies (...) il me venait une âme d'assassin...GIONO, Chroniques, Noé, 1947, p. 323.B.— P. anal. Bruit grinçant :• 2. Le droguiste du village, représentant de la maison de T.S.F., vint poser lui-même mon appareil. Je n'entendais rien que des sifflets, des couinements, de la friture.MORAND, Magie noire, 1930, p. 81.Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. Av. 1866 « cri du lapin, du lièvre au moment où il succombe » (J. Lavallée ds Lar. 19e); 2. 1929 p. ext. « bruit grinçant » (Lar. 20e). Dér. du rad. de couiner; suff. -(e)ment1.
couinement [kwinmɑ̃] n. m.ÉTYM. Av. 1866; de couiner.❖1 Les mots d'un seul homme sont pareils à des couinements de rats, les mots sont en vente dans tous les grands magasins, achetez le mot liberté, achetez le mot amour, achetez le mot vérité, achetez, achetez le mot monde.J.-M. G. Le Clézio, les Géants, p. 31.2 La grosse lapine a poussé un couinement. Mme Laure tremble. Mme Thérèse tourne le couteau dans la plaie, et le sang jaillit (…)Suzanne Prou, la Terrasse des Bernardini, p. 157.♦ Fig. Petit cri.3 Écoutez-le, écoutez ces couinements affolés… Toi qui te croyais imbattable, si bien armé… Nous te faisons donc si peur que tu as besoin de te mettre sous la protection des forces de l'ordre, voilà maintenant que tu cries au secours, tu appelles les flics (…)N. Sarraute, Vous les entendez ?, p. 188.2 (1929). Bruit aigu.4 Le droguiste du village, représentant de la maison de T. S. F., vint poser lui-même mon appareil. Je n'entendais rien que des sifflets, des couinements, de la friture.Paul Morand, Magie noire, 1930, p. 81, in T. L. F.
Encyclopédie Universelle. 2012.